Réflexions sur les financements agricoles en Mauritanie (Focus sur le Guidimakha)

Les secteurs agricole et d’élevage occupent une place importante dans le développement de la Mauritanie, mais ceux-ci doivent faire face à de nombreux enjeux. Changement climatique, évolution démographique, forte urbanisation et migrations sont des facteurs qui impactent aujourd’hui les activités agro-pastorales. Par conséquent, une diminution de la part des éleveurs nomades et des producteurs agricoles est remarquable dans certaines wilayas. Il est nécessaire d’ajouter que le pays importe environ 70% de ses besoins alimentaires, dont plus de 200 000 tonnes de céréales. L’insécurité alimentaire est définie en 2014 par le Ministère de l’Environnement et de Développement durable mauritanien, comme un problème structurel. Ainsi, ces secteurs constituent une priorité dans le cadre des politiques suivies par l’État qui définit les objectifs globaux des stratégies autour de l’élimination de la faim, de la sécurité alimentaire, de l’amélioration de la nutrition et de l’agriculture durable.

C’est dans ce contexte, que notre objet d’étude se centrera sur la question des financements agricoles ayant pour ligne de mire la réponse aux enjeux précédemment cités. Ce travail de mémoire retrace alors une réflexion globale sur la trajectoire des financements agricoles nationaux en Mauritanie comprenant la microfinance et apporte un diagnostic des besoins financiers de trois filières au Guidimagha (Sud Est de la Mauritanie) : maraîchage, aviculture et embouche.