Nouakchott : Le Ministre de l’Agriculture et le Directeur Général de la FAO effectuent une visite de terrain au Centre National de Lutte Antiacridienne

A l’occasion de sa vie en Mauritanie, à la tête d’une délégation de haut niveau, le Directeur général de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en compagnie du Ministre de l’Agriculture ont effectué ce mardi, une visite au Centre national de Lutte Antiacridienne (CNLA).

A noter que cette visite revêt une grande importance, eu égard aux horizons prometteurs qu’elle ouvrira dans le domaine du développement de la coopération et du partenariat entre la Mauritanie et la FAO. Et ce du fait des efforts déployés par la FAO en Mauritanie pour atteindre l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire

C’est dans cette optique que le ministre de l’Agriculture a expliqué le gouvernement œuvre inlassablement, pour atteindre l’autosuffisance, créer un espace propice à la production et améliorer la productivité au profit de la population. Avant de souhaiter la bienvenue au Directeur Général de la FAO et à la délégation qui l’accompagne en notant les objectifs et des exemples du partenariat existant le pays et la FAO.  Notamment dans le domaine de la protection des plantes et de la lutte contre les périls agricoles tels que les criquets pèlerins et les charançons rouges, ainsi que les formations spécialisées. Mettant l’accent dur le rôle pionnier joué par le Centre national de lutte antiacridienne, considéré comme modèle unique dans la région, dans le domaine de la lutte et de l’exploration contre le criquet pèlerin. Il a noté les efforts déployés par le gouvernement pour faire avancer l’agriculture pluviale, énumérant les défis auxquels elle est confrontée et ce qui doit être fait afin de contribuer efficacement à son développement progressif.

Selon le directeur générale de la FAO, la Mauritanie bien qu’elle soit confrontée à plusieurs défis, dispose d’importantes capacités agricoles et pastorale qui lui permet de les surmonter. Et ce, grâce à la conquête de l’homme mauritanien de la nature et en tirant profit des richesses de la terre, en transformant les terres arides en zones en espaces verts où il fait bon vivre et en choisissant des types de cultures adaptées à toutes les saisons et périodes. Appelant ainsi à tirer profit des diverses potentialités dans les domaines de la pêche, de l’élevage, de l’agriculture et de l’énergie en adoptant des méthodes et techniques modernes qui doublent la production et la productivité dans les campagnes. Il a ajouté que les défis présentés doivent constituer des opportunités pour évoluer vers une exploitation optimale des ressources naturelles mauritaniennes en développant et en suivant des méthodes de production adaptées à la nature locale dans un vaste pays comme la Mauritanie.

Au cours de cette rencontre la délégation a suivi un exposé technique présenté par le Directeur Général du Centre National de Lutte antiacridienne sur un document introductif dudit centre. En particulier sur les étapes de développement de ses travaux dans le domaine de la lutte, de l’exploration et de la prévision contre le fléau acridien en Mauritanie. L’exposant a mis l’accent sur les grandes invasions acridiennes connues par le pays au cours des années 1987, 1989, 2003 et 2005, et qui avaient permis de traiter 1.255.882 hectares. Ajoutant que le centre est en train de développer un système d’alerte précoce avec certains pays de la région pour suivre le développement du ravageur et que les opérations de contrôle utilisées sont effectuées par des véhicules et à l’aide de drones, avec le soutien de la fondation pour la lutte contre les criquets sahariens dans la zone ouest à Nouakchott. Il a passé aussi en revue les aspects de l’appui que le Centre national de lutte antiacridienne reçoit de l’État mauritanien et de certains partenaires techniques et financiers, avec à leur tête la FAO et La fondation pour la lutte contre les criquets sahariens dans la zone ouest à Nouakchott.

C’est à cet effet que le Directeur du Laboratoire national des maladies et des biotechnologies du palmier dattier a souligné dans sa présentation technique sur la stratégie nationale de lutte contre le charançon rouge lors de son invasion de plusieurs oasis à Tidjikja en 2013, causant des dégâts estimés à près de 2,5 millions de palmiers en Mauritanie. Expliquant aussi avec profusion les raisons de la propagation de l’insecte dans notre pays en raison de l’absence de contrôle terrestre et aérien sur les variétés végétales importées et transportées.

Au terme de ces présentations, la délégation a suivi également un film documentaire sur les potentialités agricoles de la Mauritanie et les plus importantes récoltes. Avant de s’informer de certains blocs vitaux du centre, notamment les halls d’information et d’équipements, des modèles d’équipements utilisés pour le confort des équipes d’exploration, de contrôle et de prévention des produits chimiques utilisés dans la lutte contre les criquets pèlerins.

Cette visite a réuni le Conseiller du Premier ministre chargé des secteurs de l’agriculture et de l’élevage et plusieurs hauts responsables du Cabinet du Ministre de l’Agriculture et le Directeur Général de la Société Nationale de Développement Rural (SONADER).

Source: madar.com

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