Mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat en Afrique de l’Ouest Etat des lieux des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et des besoins en renforcement de capacités.

Catégorie Technique
Type de document Rapport  (52 pages)
Thématique Environnement
Sous – Thématique(s) Changement Climatique
Pays Afrique de l’Ouest
Régions – Zones Afrique de l’Ouest
Mots clés AMCC+, Contribution Déterminé au Niveau National, Accord de Paris, Pays Moins Avancés, Politiques Publiques Sectorielles.
Résumé  

Le continent africain se situe au cœur des enjeux des changements climatiques de cette première moitié du 21e siècle, à la fois sur le volet de l’atténuation, compte tenu de sa croissance économique et démographique forte, que sur le plan de l’adaptation, compte tenu des impacts que l’on peut d’ores et déjà observer, mais aussi des importants défis de développement et de lutte contre la pauvreté affectant de nombreux pays d’Afrique, notamment de l’Ouest. Pour autant, les pays du continent africain, et en particulier les Pays les Moins Avancés (PMA) (11 des 17 pays ciblés dans le cadre de ce diagnostic), restent insuffisamment financés, outillés et accompagnés pour faire face au défi et pour créer l’environnement favorable à la mise en oeuvre des CDN. Or, les 17 pays de la zone CEDEAO + CILSS (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Tchad, Togo, Sénégal, Sierra Leone) ont tous pris des engagements au titre de leur 1ère CDN entre 2015 et 2018, pour un total de potentiel de réduction d’émissions de l’ordre de 900 MtCO2 à horizon 2030. Mais ce potentiel reste très théorique, car conditionné pour l’essentiel à l’afflux de finance climat internationale, encore très limitée, malgré des progrès récents. En outre, plusieurs barrières liées aux modalités de pilotage et au suivi-évaluation des engagements, à la déclinaison en politiques publiques et réglementations sectorielles, à l’accès aux techniques et technologies adéquates, etc. freinent cette mise en oeuvre. Mais la situation n’est pas homogène dans les 17 pays, et l’existence de « champions climat ouest-africains » avérés peut tout autant constituer une force qu’une potentielle menace pour l’intégration régionale.

Par ailleurs, cinq des dix pays les plus vulnérables au monde font partie des pays concernés par le programme AMCC+ Afrique de l’Ouest et les vulnérabilités futures face au climat des communautés ouest-africaines seront contrastées, comme le sont les climats d’aujourd’hui dans cette vaste région. Si cette complémentarité agro-écologique est aujourd’hui un atout, l’exacerbation des contrastes climatiques et la dégradation générale des conditions de pluviométrie plaident pour un renforcement des cadres de coopération régionaux.

Auteurs Vanessa Laubin, Consultante internationale, Projections

Camille André, Chargé de mission Climat & Développement, GERES

 

Editeurs Expertise France dans le cadre de la mission d’appui au démarragedu volet régional Afrique de l’Ouest du projet AMCC+ intra ACP, financée par l’Union Européenne.
Date de publication Décembre   2018

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