Mauritanie: création d’un fonds de promotion et de développement de l’élevage doté de 800 millions

Vaut mieux tard que jamais. La Mauritanie, pays réputé par ses considérables ressources animales, vient de créer un Compte d’Affectation Spéciale dénommé Fonds pour la Promotion du Développement de l’Élevage (FPDE).

L’Objectif visé par ce compte, selon le projet de décret officiel l’adoptant, est la mise en place d’un fonds orienté vers le développement de cette filière, notamment à travers la création de fermes, la construction d’abattoirs modernes, l’installation d’usines d’exploitation des dérivés de l’élevage, l’amélioration des races et la gestion de couloirs pastoraux et d’infrastructures hydrauliques pastorales.

D’un montant de 800 millions MRU (près de 20 millions de dollars), le FPDE est appelé à résoudre le problème majeur qu’est la manufacture, encore inexistante dans ce domaine, grâce au montage d’usines pour l’exploitation des produits dérivés, en vue de réaliser une valeur ajoutée.

Soucieux d’assurer un fonctionnement optimal dudit Fonds, le gouvernement créera dans les prochains mois deux structures dont l’une à vocation commerciale et l’autre essentiellement administrative.

 

Le gouvernement pense que le FPDE permettra de booster le secteur et de le professionnaliser afin qu’il puisse contribuer davantage à l’économie nationale.

La promotion de l’élevage s’effectue par l’exploitation des dérivés et l’insémination artificielle, avait affirmé le président mauritanien Ould Ghazouani récemment, à l’occasion de la première édition de la foire sur l’élevage jamais organisée dans le pays.

 En raison de leur contribution remarquable au produit national et de leur rôle central dans la sécurité alimentaire et la création d’emplois, les ressources animales constituent un pilier fondamental de notre système économique et social et un axe central de notre stratégie générale de lutte contre la pauvreté, surtout en milieu rural, avait-il dit.

« Cependant, leurs retombées demeurent encore limitées malgré ce que ces ressources offrent avec leurs nombreuses possibilités d’exploitation, principalement du fait du faible développement de leurs moyens de production et de leur large dépendance de la transhumance et du volume des précipitations pluviométriques », avait-il ajouté.

Mohamed Lemine

Source : https://senalioune.com/

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