Atelier national de capitalisation à Nouakchott : renforcer la filière céréales traditionnelles par l’irrigation de complément

Nouakchott, 5 mai 2025 – L’hôtel Dialali a abrité l’atelier national de capitalisation sur l’appui à la filière des céréales traditionnelles, dans le cadre du projet SECURALIM financé par l’Union Européenne, un projet mis en œuvre par Enabel en collaboration avec plusieurs partenaires nationaux. Cet événement marque l’aboutissement d’un processus participatif entamé dans les zones d’intervention du projet (des ateliers ont été tenus à Sélibaby et à Kaédi), et vise à tirer les enseignements des actions menées en matière d’irrigation de complément, du warrantage et de culture de décrue.

L’atelier était présidé par le Ministère de l’Agriculture et la Souveraineté Alimentaire (MASA)  et l‘Agence belge de coopération internationale – Enabel. Il a était organisé par l’initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) à travers le Groupe thématique Conseil Agricole et Pastoral de la Plateforme de Dialogue Sectoriel et Multi-acteurs (PDSMA). L’atelier a rassemblé des représentants de différents ministères tels que le Ministère de l’agriculture, le Comité National d’appui à la mise en valeur du Patrimoine Foncier Agricole Nationale, des organisations socio-professionnelles, des représentants de la société civile, du secteur privé ainsi que des partenaires techniques et financiers (notamment la DUE) impliqués dans le domaine du foncier rural et du développement agropastoral en général.

Ensemble, ces acteurs ont échangé sur les défis de la filière et formulé des recommandations pour consolider les acquis et orienter les futures interventions.

Le projet SECURALIM ambitionne de renforcer la souveraineté alimentaire en Mauritanie en misant sur une agriculture durable et résiliente. L’irrigation de complément, innovation promue sur plus de 300 hectares en 2024, en constitue un pilier. Cette technique permet d’optimiser l’exploitation des terres du walo améliorant ainis les rendements des céréales locales – comme le mil et le sorgho – pendant la saison des pluies, tout en réduisant les limites climatiques (l’irrégularité des pluies plus précisément) .

Au-delà des aspects techniques, SECURALIM mise sur la co-construction des solutions avec les producteurs et d’autres parties prenantes, à travers des formations, un appui aux organisations locales et des actions concrètes telles que le warrantage, un produit financier qui permet aux producteurs de ne pas brader leurs récoltes au moyen d’un stockage sécurisé en partenariat avec l’IMF IBDAA.

L’atelier a permis de tirer des enseignements clés sur l’accompagnement apporté par SECURALIM, d’enrichir la capitalisation grâce aux retours des acteurs de terrain, et de formuler des recommandations opérationnelles. Ces dernières touchent notamment l’amélioration de l’accès à l’eau, au financement (notamment à travers le warrantage avec l’IMF IBDAA), au renforcement des capacités, à la sécurisation foncière et à l’articulation entre les institutions.

Les échanges ont également mis en lumière la nécessité de diffuser les bonnes pratiques au-delà des zones d’intervention actuelles, à travers les organisations de producteurs, les services techniques et les partenaires au développement.

Les conclusions de l’atelier serviront à ajuster la programmation de SECURALIM pour 2025 et 2026, dernière phase du projet. Elles contribueront également à alimenter les politiques nationales de développement agricole, dans une dynamique d’appropriation locale et de durabilité.

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