La Mauritanie, malgré sa richesse en ressources naturelles, fait face à des défis économiques, surtout dans l’agriculture en raison de son climat aride et de sa dépendance aux importations. Toutefois, l’émergence des mini laiteries offre une solution prometteuse en valorisant les ressources locales et en créant des emplois dans les zones rurales.
Ces petites installations transforment le lait brut en produits laitiers de meilleure qualité, stimulant ainsi l’activité agricole et améliorant la sécurité alimentaire. Les mini laiteries contribuent aussi au développement économique durable en réduisant la dépendance aux importations de lait en poudre et en diversifiant les sources de revenus.
AMAD et CERAI ont fait de cela leur cheval de bataille au niveau de la vallée du fleuve. Cependant, elles doivent surmonter des défis tels que l’accès au financement et les capacités techniques. Avec des partenariats et des politiques favorables, ainsi que le financement de bailleurs comme la Generalitat Valenciana, l’AECID et la mairie de Saragosse en Espagne.
Les mini laiteries ont un avenir prometteur pour renforcer l’économie locale et l’autonomisation des communautés rurales en Mauritanie, surtout les femmes et les jeunes. Contexte et défis
La Mauritanie est confrontée à des défis dans le domaine de l’agriculture, notamment en raison de son climat aride et de sa dépendance aux importations alimentaires. L’élevage constitue une activité très importante et continue à dominer l’économie rurale avec 13,6 % du PIB et 77, 2% de la valeur ajoutée du secteur rural.
Le secteur de l’élevage occupe une place prépondérante dans la zone rurale d’intervention, la région du Gorgol, et joue un rôle très important dans l’économie locale. Malgré cette importance, les potentialités sont mal connues, peu exploitées et peu valorisées.
La production laitière, en particulier, est limitée en raison des conditions climatiques et du manque d’infrastructures adaptées. Cela a un impact sur la sécurité alimentaire et le bien-être économique des communautés rurales.
L’émergence des Mini Laiteries
Malgré ces défis, un nombre croissant de groupements de femmes locaux, notamment à Ganki, Seyenne, Agriss, Patoukne et M’Boul ont commencé à s’investir dans des mini laiteries.
Ces petites installations, composées principalement par des unités de transformation du lait et des bâtiments de stockage, jouent un rôle crucial dans la valorisation des ressources locales et la création d’emplois dans les zones rurales. En transformant le lait brut en produits laitiers tels que le yaourt et le lait pasteurisé, ces mini laiteries ajoutent de la valeur à la chaîne
d’approvisionnement agricole et offrent des produits de meilleure qualité aux consommateurs locaux. Ces bâtiments mis en place par AMAD en collaboration avec CERAI sont équipés de pasteurisateurs, de chaîne de froid alimentée en énergie solaire et de matériel de conditionnement permettant de produire du lait caillé, du yaourt et du lait pasteurisé.
Ces modèles AMAD et CERAI sont mis en expérimentation depuis 2010 et ont donné des résultats concluants. Impact sur l’Économie Locale
Les mini laiteries ont un impact significatif sur l’économie locale mauritanienne de plusieurs façons :
• Création de revenus économiques : les mini laiteries offrent des revenus économiques aux membres des communautés locales, en particulier aux femmes. De la collecte du lait à la transformation et à la distribution par la vente directe des produits laitiers, chaque étape de la chaîne de valeur crée des revenus économiques locaux. L’activité économique est diversifiée grâce à l’incorporation de la glace et du gaz aussi pour la vente.
• La production laitière : en encourageant l’élevage laitier et la production laitière locale, les mini laiteries stimulent l’activité agricole dans les zones rurales. Les éleveurs sont incités à investir davantage dans l’élevage laitier, sachant qu’ils disposent désormais d’un marché local pour leurs produits.
• Amélioration de la sécurité alimentaire : en produisant localement des produits laitiers de qualité, les mini laiteries contribuent à renforcer la sécurité alimentaire en fournissant un accès constant à des produits nutritifs au niveau local et sains pour les communautés locales.
• Développement économique durable : en investissant dans les mini laiteries, les femmes transformatrices et les éleveurs locaux contribuent au développement économique durable en Mauritanie. Ces initiatives renforcent la résilience économique des communautés locales en diversifiant les sources de revenus et en réduisant la dépendance aux importations.
• Lait « Le Gorgol », activité génératrice de revenus AMAD-CERAI: La mini-laiterie est le centre opérationnel de la transformation laitière, notamment pour le yaourt « Le Gorgol », en tant qu’activité génératrice de revenus pour les femmes, mais aussi dans les maillons antérieurs de la chaîne, pour l’amélioration de la production laitière que cela représente à travers l’attention accordée à l’alimentation animale et au travail des organisations populaires agricoles-élevage.
Quant au maillon ultérieur de la chaîne, il s’agit d’un produit caractérisé par sa richesse nutritionnelle et par un contrôle de qualité organoleptique dans sa commercialisation et sa consommation. Le lait joue un rôle très important dans les communautés Peul où il constitue la principale source de protéines animales.
Défis et Opportunités Futures
Malgré leurs avantages, les mini laiteries en Mauritanie sont confrontées à certains défis, notamment en termes d’accès au financement, de capacités techniques et de réglementations gouvernementales. Cependant, ces défis peuvent être surmontés grâce à des partenariats public-privé, à des programmes de renforcement des capacités et à des politiques favorables aux petites entreprises.
L’avenir des mini laiteries en Mauritanie est prometteur, avec un potentiel inexploité pour stimuler davantage le développement économique local, promouvoir l’autonomisation des communautés rurales et renforcer la sécurité alimentaire. En investissant dans ces initiatives, la Mauritanie peut tirer parti de ses ressources agricoles sous-utilisées et créer un avenir plus prospère pour ses citoyens.
Source: crideme.org
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