Le RIMRAP a fait du renforcement institutionnel sa priorité

Des institutions mieux armées face aux aléas

C’est quoi le renforcement institutionnel ?

Par renforcement institutionnel on entend le renforcement de toutes les parties prenantes du développement rural qui sont en première ligne face aux aléas climatiques, économiques, sociaux.

Qui est concerné ?

Du Ministère à ses délégations en passant par les organisations d’appui, les centres de formation et de recherche, jusqu’aux agriculteurs et aux pasteurs, hommes et surtout les femmes : ce sont toutes ces personnes qui doivent être mieux armées pour relever les défis. Le RIMRAP s’est voulu un programme de développement basé avant tout sur l’humain.

Le RIMRAP, du hard ou du soft ?

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Un programme qui a des actions « hard » est plutôt concentré sur la construction,
la réalisation de puits par exemple. Les actions « soft » relèvent d’action
non tangibles comme la formation.

Pas de renforcement sans dialogue

c’est en réfléchissant ensemble que les solutions émergent

C’est pourquoi une plateforme de dialogue sectoriel a été mise en place. L’objectif est de formuler, en concertation, des recommandations pour toutes les parties prenantes, notamment l’Etat et les bailleurs de fonds, afin de mettre en place des stratégies et des actions de développement les plus pertinentes possibles.
Qui dit renforcement institutionnel dit formation ?

Le renforcement institutionnel passe par l’autonomisation

D’où l’importance de s’intéresser à la formation et à la recherche

(Hommage à Hawa Ba de la GIZ Mauritanie qui a réalisé cette vidéo)

La formation et la recherche, un programme dans le programme ?

Une composante entière du RIMRAP a été dédiée à la formation ainsi qu’à la recherche.
Ce volet primordial a été géré par l’agence de coopération allemande (GIZ). Tout était à construire, dans un contexte où les centres de formation et les centres de recherche sont particulièrement dépourvus de moyens financiers mais surtout humains. Un vrai casse-tête : comment améliorer la formation et la recherche en Mauritanie...sans formateurs et sans chercheurs ?

Comment former sans formateurs ?Sur quoi a porté la formation ?

Qui dit renforcement institutionnel dit formation

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Comment a-t-on identifié les besoins en formation des agropasteurs ? Sur quoi porte la formation des agropasteurs ? Comment redynamiser l’école de KAEDI ?Quels changements ont été observés dans l’Assaba ? Vous trouverez la réponse à ces questions dans ces podcasts.

La recherche, oui,

mais appliquée au terrain

Pas de recherche fondamentale mais 8 programmes ont été développés en se concentrant sur les solutions innovantes développées localement.

Quels résultats pour la recherche ?

Quelles thématiques de recherche ?

https://www.youtube.com/watch?v=Qct0WuSTZGM

Qui dit renforcement institutionnel dit recherche ?

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Jusqu’à présent, pas de découvertes qui vont révolutionner la Mauritanie mais, de l’avis des principaux protagonistes, une dynamique a été créée entre les institutions au niveau central et régional. Alors que ces dernières avaient peu d’activités, elles ont été redynamisées en impliquant aussi les fédérations de producteurs.

Qui dit renforcement institutionnel dit agropasteurs ?

Renforcer les pratiques des agropasteurs, un travail de proximité

Quels renforcements dans les wilayas ? Les ONG s’en sont chargées avec des moyens très divers dans les 4 wilayas. Des champs-écoles de l’Assaba à l’implication des maires dans le Guidimakha en passant par les formations en gestion dans les Hodh, le RIMRAP a permis de former 55 agents de développement local (ADL), de renforcer une trentaine de coopératives, de groupements féminins et de Comités de Concertation Communaux (CCC) ainsi que de mettre en place plusieurs comités de Réduction des Risques et de Catastrophes (RRC). Toutes ces actions ont été décidées suite aux diagnostics.

Une boucherie isolée

Un village coupé du monde où les femmes regroupées en coopérative ont monté une boucherie et une boutique : C’est à Ehil Samba dans le Hodh El Chargui.

Nfah Ouattara - Quelles ONG ont été appuyées ?

Avec des institutions plus fortes, c’est tout le secteur rural qui en bénéficie

Le renforcement des capacités organisationnelles et professionnelles du Ministère était une composante phare du RIMRAP déléguée à la coopération espagnole (AECID).

Qu’est-ce qui a été fait ?

Un ambitieux plan de formation du Ministère a été élaboré par l’AT RIMRAP à travers un processus collaboratif.
Quand la coopération technique espagnole a été opérationnelle, près de deux années après le début du RIMRAP, elle a appuyé le Ministère à travers la réalisation par exemple de formations, d’études, de manuels de procédures et de gestion et d’un CDMT.

Quelques réussites

D’autres actions initiées au début du RIMRAP comme l’établissement d’une stratégie de communication pour le Ministère (qui était à l’époque divisé en deux Ministères pour l’agriculture et l’élevage) n’ont pas pu aboutir. La plus grande réussite est pourtant l’introduction de la chaîne PPBSE (Planification-Programmation-Budget-Suivi-Evaluation). Scrollez plus bas pour comprendre.

Et après ?

Le budget non utilisé par la coopération espagnole a été utilisé en partie pour élaborer un programme “réponse au covid” (le projet COPCO) après la fin du RIMRAP.

Qui dit renforcement institutionnel dit Ministère ?

Un Ministère plus efficace ?

Des stratégies à l’action : une meilleure utilisation des fonds publics

Le renforcement du Ministère était une composante phare du RIMRAP déléguée à la coopération espagnole (AECID) mais les résultats sont peu satisfaisants.

Abdallahi Zeyad - C'est quoi l'approche PPBSE ?

Qu'est ce qui va rester du RIMRAP ?

Comment on doit faire ?

Si un outil devait être considéré comme principal, celui du PPBSE tiendrait la première place. C’est bien du processus qui consiste à passer des orientations stratégiques à une approche budget-programme pour une meilleure efficience des fonds publics dont il s’agit. On est donc au cœur du renforcement institutionnel, celui qui permet de passer des stratégies à l’action.
A partir d’une programmation opérationnelle et budgétaire maîtrisée, réaliste et conforme aux besoins identifiés par l’ensemble des acteurs, le Ministère disposerait d’une assise et d’une vision de son action exemplaire. Voilà pour la théorie

Et en pratique ?

En pratique, plusieurs formations ont été mises en place mais beaucoup reste à faire puisque le programme qui devait être mis en œuvre par l’AECID n’a été achevé.